Outils et utilitaires

Guidage manuel
Sélection automatique d'étoile
Détails de la calibration
Serveur PHD2
Dithering
Journal et débogage
Mise en station
Verrouillage de cible
Suivi de Comète
Assistant de guidage
Profils de matériel
Paramètres du simulateur
Raccourcis clavier

Guidage manuel




Si vous essayez une nouvelle monture et que la calibration échoue, vous devriez vérifier que les commandes de PHD2 arrivent bien à la monture. Ou peut-être voulez-vous appliquer du 'dithering' manuel? Cliquez sur 'guidage manuel' dans le menu 'Outils' et un dialogue apparaîtra afin de déplacer la monture dans n'importe quelle direction. Chaque pression sur un bouton envoie une impulsion de la durée indiquée dans 'Durée d'impulsion'.  La valeur par défaut correspond au 'pas de calibration' spécifié dans le dialogue de paramètres avancés.  Si vous diagnostiquez des soucis de calibration, écoutez la monture au lieu de la regarder afin de vérifier si les commandes de PHD2 sont appliquées. Vous ne verrez rien bouger à la vitesse d'autoguidage, le mouvement est trop faible. Vous pouvez aussi observer les moteurs eux-mêmes ou attacher un pointeur laser pour voir si la tache projetée sur une cible lointaine bouge.  Si vous possédez une otique adaptative, vous verrez des boutons séparés pour l'OA et la monture.  

Le 'dithering' sert en imagerie et pour l'automatisation, le plus souvent via le serveur de PHD2. Cependant, vous pouvez faire du dithering manuel à l'aide des boutons au bas de ce dialogue.  Le paramètre 'dither' contrôle l'amplitude du déplacement en pixels. Vous pouvez l'augmenter en le multipliant par la constante d'échelle située à côté.  Ces contrôles déterminent un mouvement maximum.  Quand vous cliquez sur 'Dither', PHD2 applique un mouvement aléatoire inférieur ou égal à cette valeur dans une des directions nord/sud/est/ouest. La case 'AD seulement' limite les déplacements à l'axe est-ouest.  Bien sûr, n'utilisez le dithering que si votre imageur n'est pas en train de capturer une image.

Sélection automatique d'étoile

Cliquez sur 'Sélection automatique d'étoile' dans le menu 'Outils' ou via le raccourci au clavier <Alt>S. PHD2 va examiner l'image affichée et choisir une étoile adaptée à l'autoguidage.  Le mode 'boucle' doit bien sûr être activé.  PHD2 choisit une étoile assez brillante et éloignée d'autres étoiles ainsi que du bord de l'image. L'étoile peut sembler sombre sur l'écran mais ce n'est en général pas un problème. Vous pouvez activer l'outil 'profil d'étoile' pour inspecter l'astre choisi par PHD2. La courbe devrait être pointue et non saturée (plate) au sommet, comme pour un choix manuel d'étoile. Le choix automatique n'est pas infaillible. Vous pouvez faire un choix manuel si celui de PHD2 ne convient pas. Pour utiliser la sélection automatique, il est recommandé d'activer une librairie de darks ou une matrice de pixels morts, sans quoi PHD2 risque de choisir un pixel chaud.

Détails de la calibration

Les fenêtres concernant la calibration, dont les diagnostics de calibration, ressemblent à cet écran:



Le graphique à gauche montre les mouvements de l'étoile suite aux ordres envoyés par PHD2. Les lignes représentent les taux AD et DEC calculés par la calibration. Celles-ci devraient être relativement perpendiculaires. Les points ne seront jamais parfaitement alignés, c'est normal. en revanche il ne devrait pas y avoir de courbes, déviations ou renversements importants. Avec les longues focales il est normal que les points soient un peu éparpillés. Les points rouges et bleus (impulsions Ouest et Nord) sont utilisés pour le calcul des taux d'autoguidage. Les petits cercles montrent les trajectoires de 'retour' des mouvements Est et Sud. Ceux-ci peuvent aider à déterminer si la turbulence a causé des fluctuations ou si la monture présente beaucoup de 'backlash'. Si l'option de recentrage rapide est cochés dans les paramètres avancés, il peut y avoir moins de points dans les directions Nord et Est. Les tableaux à droite affichent les données de position retournées par les pilotes ASCOM de la monture. Si vous n'utilisez pas ASCOM certaines données seront manquantes, c'est normal. Les tables donnent aussi les taux calculés pour une monture 'parfaite'. Ces valeurs idéales ne peuvent jamais être atteintes, seulement approchées. Si la calibration a réussi sans message d'alerte, vous ne devez pas vous inquiéter, c'est que vos résultats sont suffisants. Si vous comptez conserver cette calibration pour une longue période, prenez quand même la peine de vérifier les valeurs affichées. Il arrive d'avoir une mauvaise calibration, même avec une monture haut de gamme. Par exemple suite à un coup de vent ponctuel.

Backlash en DEC
Le jeu mécanique en DEC (backlash) est une cause fréquente de problèmes de calibration. Ce défaut est présent dans la majorité des montures à engrenages. Certaines montures ont tellement de backlash que l'autoguidage en est affecté. Voyez ce dialogue de calibration:



Le premier indice d'un problème se trouve en comparant les taux en AD et en DEC. Dans ce cas, le DEC est à peine la moitié de l'AD, ce qui ne devrait jamais arriver. En fait, cette situation aurait provoqué un message d'alerte. Les points de déclinaison (bleus) sont en partie groupés au centre. Seuls les 9 derniers pas en DEC ont effectivement déplacé la monture, le reste n'a pas bougé à cause du backlash. Cette situation reflète deux problèmes: d'abord la calibration est mauvaise et devrait être recommencée. Ensuite, la monture va probablement causer un autoguidage médiocre si le moteur DEC doit être inversé, même si le taux en DEC est correct. La calibration peut être améliorée en commençant par déplacer la monture manuellement pendant 10 à 20 secondes vers le nord avec l'outil 'guidage manuel', jusqu'à ce qu'un mouvement stable soit constaté à l'image. Après cela, le taux de calibration en DEC sera bien meilleur car le backlash est déjà supprimé. Le second problème nécessite une intervention sur la mécanique elle-même, c'est à dire un réglage du jeu. Vous pouvez essayer d'utiliser une fonction de compensation de jeu mais les résultats seront médiocres si le backlash est trop important, supérieur à 2 ou 3 secondes. Si le problème mécanique ne peut pas être résolu et que la monture est déjà au maximum de sa précision, alors il vaut mieux guider en DEC dans une seule direction. Pour cela il faut d'abord déterminer dans quel sens se produit la dérive causée par l'imprécision de mise en station. Si la courbe dérive vers le haut, choisissez l'option 'Nord', et inversement. Cette solution est moins pratique mais donne malgré tout d'excellents résultats. De nombreux astrophotographes préfèrent d'ailleurs cette méthode, quel que soit le backlash.

Autres options liées à la calibration
Les données de calibration sont enregistrées automatiquement après chaque calibration réussie. L'utilisation des données de calibration a été décrite ailleurs (Usage de PHD), y compris la possibilité de récupérer les données de la dernière session ou de 'retourner' les axes après le passage du méridien. Vous accédez à ces fonctions via le menu 'Outils'. Ce menu permet également d'entrer soi-même les données de calibration. Cette possibilité est offerte mais ne devrait être utile que très rarement. Cliquez sur 'Entrer les données de calibration' pour ouvrir le dialogue. Les données peuvent provenir d'une ancienne session, par exemple après extraction du journal d'autoguidage de PHD2. N'oubliez pas que si vous utilisez une monture connectée via ASCOM comme monture principale ou auxiliaire, vous n'avez pas besoin d'accéder à ces paramètres.

Serveur PHD2

PHD2 interface avec les logiciels tiers qui nécessitent un contrôle de l'autoguidage.  Le programme Nebulosity de Stark Labs était le premier à offrir cette possibilité mais d'autres logiciels ont entre-temps été produits.  Le serveur de PHD2 permet aux programmes de capture de contrôler le 'dithering' entre chaque pose ou d'interrompre l'autoguidage, par exemple pendant que l'imageur transfère ses données.  Cliquez sur l'option   'Activer le serveur' du menu 'Outils'. L'interface du serveur a été considérablement remaniée dans PHD2. Il est désormais possible pour les applications de contrôler de nombreuses fonctions de PHD2.  La documentation destinée aux programmeurs qui veulent se connecter au serveur est disponible sur le Wiki PHD2.

Dithering

Le dithering sert à 'diluer' le bruit présent à des coordonnées fixes sur les capteurs, en particulier le bruit thermique. Ce bruit dépend de la caméra et dans une moindre mesure du logiciel de pré-traitement. Pour les imageurs dont la température est régulée et qui présentent un bruit thermique faible, le dithering est une façon de supprimer les pixels chauds subsistant malgré l'usage de darks. En effet, la position des pixels chauds change avec le temps, les librairies de darks ne permettent donc pas de tout corriger. Le dithering permet aussi de limiter l'impact d'autres problèmes, comme des bandes ou des colonnes de défauts sur l'image. Si le capteur ne possède pas de régulation de température, les darks et les librairies de darks ne sont pas 100% efficaces. Dans ce cas, le dithering permet de 'camoufler' les défauts. C'est en particulier le cas pour les APN. Dans PHD2, le dithering automatique est accompli via l'interface du serveur. Il faut donc veiller à activer celui-ci dans le menu 'Outils'. Dans une des applications externes compatibles avec PHD2, vous pouvez spécifier la grandeur maximale du dithering. Quand cette application lance un ordre de dithering, PHD2 génère un nombre aléatoire entre 0 et cette valeur maximale. La monture est alors déplacée d'autant de pixels. Certaines applications ne permettent pas de choisir la valeur directement mais proposent un choix contextuel, comme "small, medium, large". Pour contourner ce problème, PHD2 propose un paramètre interne dans l'onglet 'Global' du cerveau. Il s'agit d'un multiplicateur qui permet d'ajuster la réponse du programme. De ce fait, une valeur '1' n'a aucun effet alors qu'une valeur 10x multiplie le mouvement par dix. Si votre application permet de choisir une valeur chiffrée, vous pouvez laisser ce paramètre à 1.

Appliquer du dithering entraîne deux conséquences néfastes: 1) il faut un certain temps pour stabiliser la monture après un dithering et 2) l'image finale n'est pas 100% alignée, une fine bande en périphérie devra être coupée. L'application externe qui commande le dithering applique un délai suffisant pour reprendre la session d'imagerie. Soit l'application décide elle-même du délai, soit elle délègue cette tâche à PHD2. Si le logiciel externe utilise l'interface la plus récente pour communiquer avec PHD2, il peut employer une règle de ce type: "Les erreurs de guidage doivent être redescendues à moins de 1,5 pixels pendant au moins 10 secondes". Ce genre de logique demande un temps variable qui dépend de la sévérité de la règle mais aussi de facteurs externes comme le vent, la turbulence, etc. L'axe DEC en particulier peut prendre beaucoup de temps à se stabiliser à cause du jeu mécanique ('backlash'). C'est la raison pour laquelle PHD2 donne aussi la possibilité de faire le dithering uniquement sur l'axe AD. Cette option se trouve dans l'onglet 'Global', à côté de l'échelle de dithering.

Sortie de journal et débogage

PHD2 peut produire un journal de débogage et un journal d'autoguidage.  Tous deux sont importants.  Le journal d'autoguidage est similaire à celui de l'ancien PHD, mais avec plus de données.  Il peut être analysé après-coup pour évaluer les performances et identifier les problèmes - Il contient un registre de ce que vous voyez sur le graphe d'autoguidage.  Plusieurs logiciels peuvent  analyser ces journaux et produire des résultats graphiques  de qualité.  Le journal de débogage possède un  registre complet des actions de la session de PHD2 ,  donc il est très utile pour identifier les problèmes que vous pourriez avoir.  Sa sortie est aisément lisible, il n'est donc pas difficile de l'examiner pour comprendre ce qui se passe.  Si vous devez signaler un souci avec le logiciel, on vous demandera certainement de fournir le fichier de ce journal.

Ces deux fichiers seront générés si  'Activer le journal' est coché dans l'onglet Global.  L'emplacement des fichiers est défini dans 'Emplacement de fichier journal' un peu plus loin dans le dialogue.  Par défaut, les journaux sont stockés dans un répertoire spécifique au système d'exploitation.  Par exemple, dans Windows les fichiers sont conservés dans un sous-répertoire 'PHD2' de "Mes Documents".  Vous pouvez spécifier un autre emplacement dans le champ éditable.

Dans certains cas il est intéressant de capturer des images de la caméra de guidage, en complément des données du journal en vue de résoudre des problèmes.  Activez cette option en cochant 'Enregistrer l'image de l'étoile-guide'. Les fichiers image seront enregistrés auprès des autres journaux. Le format des images est contrôlé dans l'onglet 'Global' des 'Paramètres avancés'. Si vous tentez de résoudre un problème, enregistrez les images au format 'Raw FITS'.

Mise en station

La mise en station par dérive est une excellente façon d'obtenir un alignement polaire correct. Pour certains c'est même une référence. L'outil de mise en station propose une série de dialogues pour vous aider dans cette procédure. Quand l'autoguidage est calibré, cliquez sur 'Mise en station' dans le menu 'Outils'. Le premier dialogue vous aidera à ajuster l'azimut de la monture. Si votre monture est compatible ASCOM vous aurez la possibilité de la déplacer vers une zone proche de l'équateur et du méridien céleste.   Si vous n'utilisez pas une monture ASCOM, vous devrez le faire manuellement. Quand le télescope est en position et que vous avez une étoile-guide dans le champ, cliquez sur 'Dériver' pour commencer à enregistrer les données. Vous verrez le graphique évoluer et surtout, deux lignes de tendances. Attendez assez longtemps pour que la ligne en DEC se stabilise. Elle ne doit plus bouger à chaque nouvelle image. Au bas de la fenêtre du graphique vous verrez la mesure d'erreur d'alignement en azimut. Dans la fenêtre d'image, vous verrez aussi un cercle magenta autour de l'étoile. Ce cercle indique la quantité de mouvement requis pour ajuster l'azimut. Initialement, le cercle peut être trop grand pour être visible; il apparaîtra quand l'alignement sera meilleur.
Appuyez maintenant sur 'ajuster' pour interrompre l'autoguidage puis ajustez mécaniquement l'azimut de la monture. Cliquez ensuite sur 'dériver' pour répéter la mesure. Continuez de cette façon pour obtenir la plus petite erreur possible. Vous pouvez utiliser le champ 'notes' pour indiquer dans quel sens les lignes bougent selon que vous avez tourné les vis à droite ou à gauche, par exemple. Ces notes sont conservées entre chaque session de PHD2 , ce qui facilite les mises en station suivantes.

Tant que vous n'aurez pas l'habitude de la mise en station, celle-ci vous paraîtra fastidieuse. Vous devrez déterminer dans quel sens tourner les vis pour obtenir l'effet désiré: combien et dans quelle direction? Afin de vous aider, PHD2 vous propose des 'marqueurs'.   Ceux-ci sont pratiques pour marquer l'emplacement de l'étoile-guide avant et après les ajustements.  Accédez aux marqueurs via les raccourcis suivants:
En ajoutant un marqueur avant d'ajuster la monture, vous pouvez voir comment et combien l'opération a déplacé la monture.

Ensuite, cliquez sur le bouton 'altitude' et pointez le télescope en direction de l'équateur céleste et 25 à 30° au-dessus de l'horizon. Cliquez sur 'dériver' pour collecter les données. Comme pour l'azimut, vous allez procéder à répétition pour affiner les résultats. Prenez des notes pour conserver une trace de comment les ajustements modifient la ligne de tendance. Si vous avez fait des changements importants en altitude, vous devrez recommencer la partie 'azimut'. Une approche systématique de ces réglages permet d'obtenir une précision inégalable. Une bonne mise en station est essentielle pour garantir un autoguidage de qualité, en particulier pour l'axe DEC.

L'outil de mise en station est encore plus simple avec une monture pilotée par ASCOM.  Même si vous comptez autoguider en ST4 il est préférable d'employer une connexion ASCOM pour la MES. Si pour une raison quelconque vous ne le faites pas, les fonctions suivantes ne seront pas disponibles:
Un tuto complet 'pas à pas' est disponible sur le site internet de PHD2. Ce document est fortement recommandé pour les novices. (https://sites.google.com/site/openphdguiding/phd2-drift-alignment)


Verrouillage de cible

PHD2 enregistre un 'verrouillage de position' là où se trouve l'étoile-guide en fin de calibration. En fonction du déroulement de la séquence de calibration, cet endroit n'est pas forcément le même qu'au début de la calibration. Un écart de plusieurs pixels peut être constaté. Si vous essayez de centrer précisément votre sujet, il peut être intéressant de verrouiller sa position exacte. Cliquez sur l'étoile-guide avant la calibration, puis activez le 'verrouillage de cible' dans le menu 'Outils'. En fin de calibration, PHD2 déplacera la monture vers ce point à la vitesse de correction. Cette opération peut entraîner un délai supplémentaire. Le verrouillage de cible reste actif même si l'autoguidage est interrompu puis remis en route. De cette façon, un emplacement rigoureux de l'étoile-guide (et donc de votre sujet sur l'image) est assuré, au prix d'un délai supplémentaire pendant que PHD2 recentre la monture.

Suivi de Comète

Une façon simple de suivre une comète avec PHD2 consiste à choisir la comète elle-même comme 'étoile-guide'. Ce n'est cependant pas toujours possible, par exemple si le noyau ne présente pas un profil similaire à une étoile, ou si on utilise un guideur hors axe ('DO').

PHD2 propose un outil de guidage pour comètes. L'idée est d'autoguider sur une étoile mais de décaler progressivement la position de verrouillage pour que la comète reste au même point. Ce mouvement est appelé taux de suivi.

Il y a trois façons d'indiquer les taux de suivi à PHD2.






Pour entrer les valeurs manuellement, sélectionnez les unités "Arcsec/hr" et les axes "AD/Dec", puis entrez les taux à l'aide des éphémérides de la comète.

PHD2 'apprend' les taux de cette façon:

Centrez d'abord la comète dans le champ de la caméra d'imagerie. Si votre application de capture possède un affichage de cible, activez-le pour déterminer avec précision la position du noyau sur le capteur. Quand c'est fait, choisissez une étoile-guide dans PHD2 et commencer le guidage. cliquez ensuite sur 'Démarrer' dans l'outil 'Suivi de comète'.

Après un moment, vous constaterez un déplacement de la comète sur le capteur de votre imageur. Utilisez les contrôles de PHD2 'Ajuster la position de verrouillage' pour ramener la comète à sa position précédente. Une temps d'exposition court est évidemment recommandé pour constater l'effet des touches 'haut/bas/droite/gauche' de PHD2 sur l'image. Utilisez le bouton 'Toujours visible' dans la fenêtre 'Ajuster la position de verrouillage' pour conserver le dialogue par-dessus votre application de capture.

PHD2 va rapidement apprendre les taux de suivi. Quand vous pensez que PHD2 suit correctement, appuyez sur 'stop' pour arrêter l'apprentissage. PHD2 continuera à appliquer les taux jusqu'à ce que vous cliquiez le bouton 'activer/désactiver'.

Vous pouvez vous entraîner à cette manoeuvre en utilisant le simulateur de caméra intégré à PHD2. Cliquez l'option 'comète' dans le dialogue de la caméra. Utilisez un signet pour marquer la position de départ de la comète. Ramenez la comète à sa position de départ avec les contrôles 'Ajuster la position de verrouillage'.

Assistant de guidage

L'assistant de guidage est un outil 'pas à pas' vous aidant à déterminer facilement les bons paramètres de PHD2. Quand il tourne, la commande d'autoguidage est temporairement interrompue et la position de l'étoile-guide est mesurée à chaque nouvelle image. Cela permet de visualiser les déplacements de haute fréquence causés par la turbulence. Ceux-ci ne peuvent pas être contrés par l'autoguidage parce qu'ils sont trop rapides et trop fréquents. Essayer de corriger ces défauts est souvent appelé 'chasser la turbu'. Cette pratique fait plus de tort que de bien. Pour éviter cette situation, il est recommandé d'indiquer un déplacement minimum assez élevé pour que la turbulence ne soit pas prise en compte. L'assistant peut aussi indiquer d'autres comportements de la monture, comme la dérive due à une mauvaise mise en station et d'autres statistiques. Ces erreurs peuvent parfaitement être corrigées par l'autoguidage mais il peut être intéressant de les mesurer en vue d'améliorer les performances de la monture. Par exemple, une dérive importante en DEC peut être améliorée en ajustant l'alignement polaire. L'assistant mesure aussi le jeu mécanique (backlash) de l'axe DEC.

Au premier démarrage de l'assistant, vous verrez un écran de ce type:



La zone supérieure donne les instructions d'usage. Pour commencer les mesures il faut démarrer l'autoguidage de la façon habituelle. L'étoile est identifiée et les données collectées. Appuyez sur 'Démarrer' dans l'assistant pour commencer les mesures. L'autoguidage ne guide plus la monture, il est donc normal que l'étoile dérive à l'écran. Les statistiques sont affichées en temps réel dans l'interface. Les informations "Mouvements d'étoile à haute fréquence" sont particulièrement intéressantes. Après une minute à peu près, les données se stabilisent et donnent une vue exploitable des conditions de turbulence. Si vous attendez plus longtemps, la qualité des calculs s'améliore encore, en particulier pour l'erreur de mise en station. Cliquez sur 'Stop' pour interrompre les mesures. Si vous avez coché 'Mesurer le backlash en DEC', cette procédure va maintenant démarrer, sinon l'autoguidage normal reprendra. D'autres valeurs calculées seront affichées en bas d'écran, entre-autres les valeurs de dérive. Toutes les valeurs sont affichées en arcsecondes et en pixels. Le dialogue ressemble à ceci:



Le contenu du groupe 'Recommandations' au bas de la fenêtre reflète les mesures de haute fréquence. Si l'algorithme que vous avez choisi autorise le paramètre 'déplacement minimum', vous avez l'option de modifier ce paramètre sur base des résultats. Vous pouvez aussi recommencer les mesures ou fermer le dialogue.

Mesurer le Backlash en DEC
Si cette case est cochée, la procédure de mesure du backlash (jeu mécanique) débute dès que les statistiques de haute fréquence sont acquises. En d'autre termes, cliquer sur 'Stop' arrête les mesures HF et démarre les mesures de backlash. Un nouveau groupe de messages apparaît au-dessus des boutons 'Démarrer' et 'Stop' avec des informations sur les actions en cours:



PHD2 déplace franchement l'étoile-guide, d'abord vers le nord, puis vers le sud. Il est possible que l'étoile quitte le champ du capteur, c'est pourquoi il faut choisir une étoile pas trop près du bord supérieur. Si l'étoile a quitté la zone de recherche, vous pouvez temporairement augmenter celle-ci depuis l'onglet 'Guidage' des paramètres avancés. Une zone de 20 pixels devrait convenir pour la majorité des situations. Il faut cependant éviter d'avoir plusieurs étoiles dans cette zone. La première phase de la procédure consiste à corriger le backlash éventuel vers le nord. L'assistant continue à donner des ordres jusqu'à ce qu'un mouvement soit détecté. L'étoile continue à bouger vers le nord pendant encore un moment, au moins 16 secondes. La zone de statut donne les informations sur l'action en cours. Après ce mouvement vers le nord, un nombre identique de pas sera effectué vers le sud. A cause du backlash, un temps important peut s'écouler avant qu'un mouvement soit visible. A la fin de cette phase, quel que soit le mouvement apparent le backlash a été mesuré. Cependant, si aucun mouvement ne s'est produit vers le sud, la valeur calculée sera trop faible.   Tout ce que vous saurez çà ce point c'est que le backlash excède 8 secondes, une valeur anormalement importante. L'assistant va alors essayer de ramener l'étoile à sa position de départ pour reprendre l'autoguidage. Il existe à nouveau un risque de perdre l'étoile, mais cette fois sans danger de perdre les mesures. Vous pouvez simplement arrêter la procédure et reprendre l'autoguidage comme d'habitude. Contrairement à la phase précédente, si tout se passe bien il ne faut pas cliquer sur 'Stop' après la masure de backlash. PHD2 reprend automatiquement un autoguidage normal. Vous pouvez appuyer quand même sur Stop, par exemple suite à la perte de l'étoile, et reprendre quand vous êtes à nouveau prêt. Les résultats de la mesure de backlash sont affichés comme précédemment, en unités de pixels et en millisecondes (ms):



Selon la valeur mesurée, vous verrez peut-être une recommandation pour le paramètre de compensation de backlash; 529ms dans l'exemple ci-dessus. Il n'y a pas de recommandation pour une valeur inférieure à 100ms (ce qui est négligeable). Si le backlash dépasse 3 secondes, PHD2 recommandera d'utiliser un guidage unidirectionnel en DEC. En effet, compenser un jeu aussi important ne marchera probablement pas et la monture ne sera pas capable de changer de direction assez vite pour autoguider en mode 'auto'. Bien sûr, l'assistant ne remplace pas votre expérience ni votre jugement, ce n'est qu'une aide, pas une obligation. Avant de démarrer les mesures, pensez à désactiver la compensation de backlash dans la monture, si cette option existe, sinon les valeurs mesurées par PHD2 seront faussées.

Les résultats de la mesure de backlash peuvent être visualisés de façon graphique en cliquant sur 'Voir le graphique':



Les points rouges montrent les positions mesurées en DEC, de gauche à droite et en commençant par les mouvements vers le nord. Les points bleus montrent le comportement du retour vers le sud d'une monture parfaite, sans backlash. Dans l'exemple, le backlash est minime comme l'indique le sommet légèrement aplati de la courbe rouge. Un sommet fort aplati trahit un backlash plus important, comme dans l'exemple suivant:



Compensation de backlash en DEC
Depuis la version 2.5, PHD2 offre un mécanisme de compensation de backlash qui peut améliorer l'autoguidage en cas de jeu modéré en DEC. Cette procédure est différente de celle présente dans les montures informatisées car PHD2 apprend le backlash de façon adaptative. Le grand danger de la compensation de jeu est d'utiliser une valeur trop importante qui force la monture dans des oscillations instables en DEC. PHD2 détecte cette situation et corrige en temps réel la valeur de la compensation. Bien sûr, la compensation n'est appliquée que lors d'un changement de sens en DEC. Quand on détermine une valeur à l'aide de l'assistant, il faut laisser le temps à PHD2 de l'ajuster. Laissez l'autoguidage travailler normalement tout en surveillant les sur-corrections éventuelles sur la courbe de guidage en DEC. Si vous constatez des oscillations, laissez faire PHD2. Le problème devrait petit à petit être réglé.

La valeur de compensation de backlash est visible dans l'onglet 'Algorithmes' du dialogue de paramètres avancés. La valeur peut être plus basse que celle déterminée par l'assistant si PHD2 a dû l'ajuster à la baisse. Vous pouvez entrer une valeur manuellement ou désactiver l'option de compensation de jeu. Après avoir mesuré quelques fois le backlash avec l'assistant, vous constaterez que les valeurs calculées sont semblables. Pour ne pas recommencer inutilement cette procédure, décochez 'Mesurer le backlash en DEC'.

Profils de matériel

Les profils de matériel ont été expliqués dans Usage de base. Ils sont utilisés dans le dialogue 'Connecter l'équipement'. Pour gérer plusieurs installations de matériel, utilisez le gestionnaire de profils dans ce dialogue. Avec l'option 'Profils de matériel' du menu 'Outils', vous pouvez créer un nouveau profil mais aussi supprimer, renommer ou modifier un profil existant. Chaque profil 'retient' la configuration valable la dernière fois qu'il a été activé. Lors de la création d'un nouveau profil, importez une configuration soit des valeurs par défaut de PHD2, soit d'un profil existant. Pour éditer un profil existant, sélectionnez-le d'abord dans la liste déroulante des profils d'équipement, puis cliquez sur 'paramètres' dans le menu déroulant 'Gestionnaire des profils'.  Ceci vous emmènera au dialogue 'cerveau', que vous pourrez modifier à votre guise. Souvenez-vous que les profils sont automatiquement mis à jour chaque fois qu'un paramètre est modifié pendant une session de PHD2.   Enfin, vous pouvez importer et exporter les profils à des fins de diagnostic, sauvegarde ou même échange avec d'autres utilisateurs de PHD2.

Paramètres du simulateur

Les simulateurs de matériel ont été expliqués dans Usage de base. Ce sont des outils permettant d'expérimenter avec PHD2, de découvrir ses possibilités et de se familiariser avec son fonctionnement. Vous devez choisir 'Simulateur' comme type de caméra ainsi que la monture 'Sur caméra' pour activer le simulateur. Pour aller plus loin dans la découverte du simulateur, ouvrez le dialogue de caméra de l'affichage principal pour modifier les paramètres de simulation:




Vous pouvez spécifier le comportement de 'backlash', de dérive d'alignement et même l'erreur périodique de la monture simulée. Le paramètre 'Turbulence' causera des mouvements aléatoires de l'étoile-guide, comme dans la réalité. En modifiant ces paramètres un par un vous constaterez leur impact sur la qualité de l'autoguidage et comment les différents algorithmes réagissent à ces situations. Bien entendu, vous simulez une monture 'parfaite', à l'exception du backlash, donc la simulation ne peut être 100% réaliste. 

Raccourcis clavier

Des raccourcis sont disponibles pour la majorité des actions courantes dans PHD2. Consultez la liste dans la section Raccourcis clavier.